L’Université Européenne des Métiers de la Finition a repéré une innovation qui devrait faire parler d’elle dans les mois qui viennent. Il s’agit d’un robot capable d’effectuer des travaux de ponçage et de peinture. Explications d’Antoine Rennuit, ingénieur, créateur du robot et fondateur de la société Les Companions.

Pourquoi avoir choisi le secteur du bâtiment pour créer votre robot ?

Notre idée trouve sa raison d'être dans le bâtiment par le fait qu’il s’agit d’un secteur où les marges sont énormément écornées et qui doit résoudre une problématique liée à la pénibilité.

Pour répondre à ces questions et rationnaliser les méthodes du bâtiment, nous avons imaginé un assistant robotique qui va aider les artisans et ouvriers dans les tâches répétitives directement sur les chantiers. Il s’agit d’une nouvelle méthodologie collaborative homme-machine où le robot réalise les tâches ingrates et rébarbatives et l'humain conserve la prise de décision et le travail précis.

Notre premier cas d'application s’est orienté sur les travaux de peinture en bâtiment. Le robot réalise deux opérations, il peut peindre et poncer les grands aplats et les plafonds. L'humain, lui prend les décisions (observation, diagnostic) et réalise les travaux qui demandent de la dextérité (travaux sur les moulures, derrière des tuyaux...).

La technologie a bien d'autres cas d'application (amiante, robots soliers, plaquistes, et au-delà du bâtiment dans l'industrie).

Quels sont les atouts du robot ?

Nous pensons que le robot peut apporter plusieurs réponses aux problématiques de la profession :

• Valorisation du métier : les peintres réaliseront les tâches les plus nobles
• Santé : réduire la pénibilité
• Sécurité : réduire les dangers pour les travaux en hauteur ou en milieu contaminé
• Efficacité : diminuer les coûts de production
• Assurance de la qualité : gestes répétables, donc une constance des travaux réalisés
• RH : faire face à la pénurie de main d’œuvre qualifiée.

Quelle est la base de fonctionnement de l’outil ?

La technologie est notamment basée sur des techniques de localisation à base de caméra 3D et sur la programmation du robot de manière visuelle à partir d'un écran tactile. Elle a fait l'objet du dépôt de deux brevets en France, en cours d’extension à l'international.

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